Elléwé est une jeune elfe au visage lumineu et aux traits encore enfantins malgrès l'âge adulte qu'elle atteindra bientôt. Sa taille frêle lui donne un air de fragilité, mais ses yeux éffilés laissent aperçevoir beaucoup de force de volonté. Ses mouvements légers et fluides témoignent de sa souplesse et de son agilité.
Elle a passé son enfance au fond d'une forêt, seule avec Aymén, une vielle elfe solitaire qui l'avait recueuillis lorsqu'elle était toute petite dans des conditions qu'elle n'avait jamais voulu lui dire malgrès toute ses insistances.
Privée d'amis et de famille autre que la vieille elfe, Elléwé s'est acquis un tempérament sauvage. Elle a grandis entourée de la nature, et les arbres et animaux sont devenus sa famille. Elle a passé son temps à courir de-ci de-là dans ce qu'elle nomme "sa forêt", mais elle n'en est jamais.
De caractère joyeuse et pleine d'amour, elle a fait le bonheur d'Aymèn, durant toutes ces longues années d'enfance. Pourtant, elle se sentait parfois bien seule, et souvent le soir, elle allait se poser contre un très gros arbre à un endroit découvert, où le ciel apparaissait, et elle parlait à la lune.
A cause de cela, la vielle elfe la surnommait la "fille de la lune".
Mais un jour Aymén tomba soudain gravement malade. Pour ne pas inquiéter Elléwé, elle lui assura que ce n'était pas grave et qu'elle allait vite guerrir, mais une semaine plus tard, la maladie s'était tellement aggravée qu'elle n'avait même plus la force de tenir assise. Elléwé voulu courir jusqu'à la ville pour trouver un guerisseur, mais Aymén lui fit comprendre que lorsqu'elle reviendrait, elle serait déjà partit vers le ciel.
Alors la jeune elfe se mit à hurler et à pleurer comme jamais elle ne l'avait fait, il lui semblait qu'on lui arrachait le coeur.
Elle se laissa tombée à côté de sa chère amie qui s'était si bien occupée d'elle et elle la cajola comme si c'était une petite enfant.
"Ne m'abandonne pas", la supplia t-elle, "s'il-te-plaît, ne m'abandonne pas."
Les yeux d'Aymén étaient pleins de compassion envers celle pour qui elle avait emprunté le nom de mère et qu'elle laissait là, seule, sans protection.
" Cette maladie", articula t-elle d'une voix faible après un long moment, "a tué ma mère, a tué celui que j'aimais, et maintenant c'est moi qu'elle tue.
Elléwé ne dit mot, mais d'innombrables larmes déferlaient sur ses joues.
"Nous n'avons jamais pu l'identifier", reprit Aymén le souffle court, "mais elle dois être très contagieuse. Elle pourrait t'attraper toi aussi! Je suis une pauvre égoïste! Je voulait te gader jusqu'à ma mort, mais j'aurais du te dire de partir! De fuir!!!
"De toute façon, je ne t'aurai jamais abandonnée!"s'écria Elléwé.
"Je m'en doute bien, dit Aymén avec un petit sourire, tu est encore plus tétue que ta mére."
"Qui est ma mère? Qui est mon père? Tu dois me le dire maintenant!"
Aymén la regarda d'un air grave et lui dit d'une voix désolée:
"Ta mère était mon amie, elle m'a fait promettre de ne jamais rien te dire sur sa personne et celle de ton père. Tout ce que je peut te dire, c'est que je t'est récupérée alors que ta mère était en train de mourir. Qu'en a ton père, je ne l'ai vue qu'une fois, et bien avant que ta mère s'en aille, mais je pense qu'il est encore en vie... Pardon de ne pouvoir t'en dire davantage."
"Mais je dois en savoir plus que ça!" explosa Elléwé.
Alors, Aymén mis dans sa poche une main tremblante, et en retira une pierre bleu attachée à une ficelle, qui brillait au clair de lune.
"Cette pierre t'appartient. Elle était à ta mère autrefois. Elle m'a dit de te l'a donner le jour où tu partirait. Mais ce jour est arrivé avant l'heure. Pardon de mourir cher enfant, pardon de t'abandonner fille de la lune."
Elléwé la serra fort dans ses bras. Aymén lui mit la pierre autour du coup, et chuchota d'une voix de plus en plus faible:
"Cette pierre est un reflet de lune, espérons qu'elle te protègera. Part maintenant, va à la recherche de ton père, de ce que tu est. Je m'en vais, je vais rejoindre Dinendal mon amour dans le pays des cieux. Au revoir Elléwé, au revoir fille de la lune."
"Aymén", gémit la pauvre elfe.
Les yeux d'Aymén se fermèrent emportant comme dernière image les yeux profonds et pleins de larmes de celle qu'elle avait tant aimée.
Depuis ce moment, Elléwé parcourt le monde, avec l'espoir qu'un jour, elle découvrira son père, son histoire et le passé de sa mère.
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Sujet: Elléwé [Elfe Sylvain-Sorcière] 
